Faget-Abbatial
l’abbatiale Saint-Sauveur
Ancienne abbaye bénédictine Saint Sauveur, fondée vers 700 dans le but de prôner la foi en milieu rural, située au fond du vallon à l’est du village actuel, le site de Faget-Abbatial est selon l’abbé Cazauran, «un des monuments les plus anciens du diocèse…» et de France.
Pour visiter l’abbatiale, vous pouvez contacter la mairie de Faget-Abbatial le vendredi matin de 9h à 12h au 05 62 65 48 75.
Historique
Bâtie sur un ancien site gallo-romain, l’abbaye est citée dans les actes d’un Concile d’Aix-la-Chapelle en l’an 817.
Faget a reçu la visite des Sarrazins en l’an 724 et 900, réparée entre les deux vers 800. En 1230, elle fut unie au chapitre de la cathédrale d’Auch, qui la posséda jusqu’à la Révolution.
Par cette union, l’abbaye disparaît après 5 siècles d’existence indépendante.
La structure du chapitre de son église est seulement composée de 6 chanoines, résidant plus à Seissan après le XVIe siècle, où ils possèdent un château et un logis (maison à colombages au bord du Gers).
Au XVIIe siècle, le Parlement décide que l’abbaye deviendra résidence d’été, étant dans un état vétuste.
À la fin du siècle, un logis-abbatial neuf est construit sur les hauteurs du village.
L ‘abbatiale
L’église comporte une tour-clocher du XIIe siècle. La flèche pyramidale s’élève sur une toiture presque plate, et se termine par une crosse d’abbé qui nous rappelle qu’il s’agit bien d’un monastère.
La tour massive était à l’origine fortifiée avec 4 merlons et 3 créneaux, percée de trous ressemblants à des hourds (supports d’échafaudages). Cela s’explique par les attaques répétées d’envahisseurs mal intentionnés.
La chapelle appuyée au nord, éclairée d’une petite fenêtre trilobée et voûtée de croisées d’ogives, est d’époque gothique, fin XVe siècle.
Sur l’ensemble des murs extérieurs, nous pouvons apercevoir les anciennes ouvertures, portes et fenêtres des bâtiments qui entouraient l’église et qui formaient l’abbaye.
De l’ancienne abbaye, il ne subsiste que l’espace qu’elle devait occuper autrefois. Un quadrilatère situé au sud de l’église est délimité d’une courte travée d’édifice voûtée en berceau brisé (XIIe siècle) et par un mur traçant le cloître de jadis.
La fondation de l’église actuelle date de 1482.
Des remaniements ont été faits à la fin du XVIIe siècle et début XVIIIe sous la direction des abbés de Mont.
L’intérieur est de plan simple: une nef , une chapelle nord dédiée à la Vierge et une sacristie méridionale, comportant une porte vers l’ouest qui s’ouvrait sur l’ancien cloître.
La vaste nef de 10m sur 30 possède un plafond plâtré du XVIIe siècle qui se raccorde aux murs par un courbe, dit en berceau surbaissé.
Le mobilier
Au fond du chœur semi-circulaire, sont placées, en hauteur, 4 consoles surmontées de statues anciennes (XVIIe siècle ?) de facture un peu frustre.
En 1882, le curé du lieu disait qu’elles mesurent 1m55 de hauteur et sont en pierre. Depuis, personne n’est allé vérifier ses dires !
Ces sculptures représentent les 4 évangélistes et leurs attributs.
Neuf stalles en bois, du XVIIIe siècle, classées Monuments Historiques, à haut dossier meublent le chœur . Celle de l’abbé est surmontée d’un dais.
Cet ensemble avec un siège de célébrant et un tabouret date du XVe siècle.
Appuyé sur le mur sud de la nef, l’autel Saint-Sauveur, est l’ancien maître-autel de l’église. Les femmes venaient demander une protection pour leur enfant à naître à la date du 6 août.
Il peut être daté du XVIIIe siècle ( I.S.M.H.) en forme de tombeau galbé, très en vogue à cette époque orné d’éléments de décorations telles les colonnes torses de style baroque.
En bois doré, diverses statues, papes et personnages aux cheveux longs ressemblants à des anges, sont surmontées de 4 reliquaires (reliques de Saint-Honoré, Saint-Vital, Saint-Nicaise et Saint-Séverin).
Le tabernacle et les ailes représentent, à droite, la Transfiguration, à gauche, l’Ascension surplombant le tout, le Christ en Saint-Sauveur.
Dans la vaste sacristie, l’imposante commode présente un grand tabernacle, dont on ne connaît pas l’origine.
Au-dessus de cet ouvrage en bois doré, est posée une statue de la Vierge à l’enfant. L’abbé Cazauran écrit : « Sur la commode de la sacristie, remarquons la belle Vierge Marie dorée très ancienne qui fut cachée pendant la Révolution dans une meule de paille et sauvée de la destruction qui la menaçait ». Les visages de la Vierge et de l’enfant, ainsi que l’habit de Marie, font penser à l’art de la 2ème moitié du XVIIe siècle.
Le logis abbatial
Association de la Route des Peintures Murales et Sculptures
Contact : rpms @ orange.fr ou Office de Tourisme Val de Gers au 05 62 66 12 22