Église

 de Saint Blancard

L’histoire de l’église Saint-Pancrace (saint martyr, mort à 14 ans en 304, un des saints de glace) est très liée à celle du village de Saint-Blancard et du château.
Cet édifice a subit beaucoup de transformations depuis sa 1ère édification.

L’église est ouverte et peut être visitée tous les week-ends, samedi et dimanche. En semaine, vous pouvez vous adresser à la mairie au 05 62 66 05 65.

Présentation

En 1888, un incendie ravage le château. Les propriétaires, la famille de Gontaut-Biron le fait reconstruire et restaurer.

D’importantes fouilles archéologiques sont réalisées, laissant supposer l’existence au sein de l’enceinte d’un petit temple et d’une nécropole gallo-romaine.

En 1889, d’autres travaux mettent à jour les fondations d’une petite église romane datant des XIème ou XIIème siècle et de sarcophages.

En 1303, Bertrand d’Ornézan, seigneur de Saint-Blancard, fait édifier un vrai château féodal en dur.

Au XVIème siècle, sous la demande de Bernard d’Ornézan, une église orientée de dimensions conséquentes, possédant un clocher mur occidental percé d’un portail gothique à arc brisé, 2 baies, 2 ouvertures pour les cloches. L’intérieur est simple : une nef unique et une chapelle appelée « la chapelle du château ». Elle est l’ancêtre de l’église actuelle.

En 1740, l’entrée principale est créée, plus large et plus rectiligne.

La façade occidentale est modifiée : le portail du clocher-mur est bouché.

Au XIXème siècle, l’ensemble de l’église subit de grandes transformations dont le clocher-mur porte les traces : obstruction des ouvertures du mur occidental, élévation du clocher porche et sa tour.

En pénétrant dans la nef, vous pouvez observer la suite des modification dans la nef.

Les murs ont été rehaussés de plusieurs dizaines de centimètres, afin d’élever la voûte et le chœur en arcs d’ogives.

Le sol est surélevé. Dans la chapelle, vous pouvez vous rendre compte de la différence de hauteur du sol d’origine et du sol modifié de la nef.

Tous les travaux sont terminés en 1878, sauf le décor (vitraux et peintures).

Le rétable du chœur

Le retable en bois peint, polychrome et doré, date de 1550. Il a été financé par le seigneur Bernard d’Ornézan, amiral des mers du Levant.

Il se trouvait dans l’ancienne chapelle de l’enceinte du château et fut transféré à l’église en 1669.

Au centre du retable, la Vierge en majesté portant l’enfant Jésus, encadrée par des scènes de la Passion du Christ.

Aux extrémités, à droite, le seigneur Bernard d’Ornézan et à gauche, sa femme, Philiberte d’Autun et leurs filles. L’aînée, Jeanne d’Ornézan, épousa Armand de Gontaut-Biron, compagnon d’armes des rois Henri II, III et IV.

L’architecture du retable est emprunte de référence classique : fronton, entablement, colonnes, chapiteaux.

Vous noterez la présence de «masques» indiens d’Amérique Latine, visitée par l’amiral d’Ornézan.

Les peintures murales du chœur

Les peintures murales sont réalisées en 1887, signées B.Bernard, peintre-décorateur d’églises du luchonnais durant le 2ème moitié du XIXème siècle, suite à la volonté de faire restaurer le chœur par le marquis de Gontaut-Biron, pair de France et propriétaire du château.

Les personnages en pied représentent les 4 évangélistes.

Une petite anecdote : les modèles étaient des habitants de la commune. Un nommé Carrère dit « le pélut » à cause de sa barbe, ne consentit à poser qu’accompagné de sa fille, qui se transforma en ange aux pieds de saint Mathieu.

L’ensemble de ces peintures sont inspirées par l’époque gothique comme la présence d’architecture très travaillées autour des évangélistes, le décor des arcs d’ogives et le faux appareillage de briques, décor typique de la 2ème moitié du XIXème.

Les peintures murales de la « Chapelle du château »

En 1997 et 1998, les peintures de la nef sont restaurées et le maître d’œuvre décape et découvre à différents endroits sur les murs et la voûte de la chapelle des peintures.

En 2013-2014, le conseil municipal décide de reprendre des travaux de réfection.

Apparaissent des peintures murales, datant d’avant 1850, commandées par le baron Louis Gontaut-Biron.

Hormis des plaques rendant hommage à des hommes illustres de la famille Gontaut-Biron, propriétaires du château, les peintures murales sont un trompe l’œil d’architecture néogothique réalisé en grisaille sur les murs et la voûte.

Association de la Route des Peintures Murales et Sculptures

Contact : rpms @ orange.fr ou Office de Tourisme Val de Gers au 05 62 66 12 22

Avec le soutien de la Communauté de Communes Val de Gers